Un statut pour les beaux-parents ...

Publié le par Prisca KEMPF

En matière de politique sociale Nicolas Sarkozy avait annoncé lors de sa campagne électorale la création d’un statut pour les beaux parents. Projet de loi qu’il a déposé en date du 13 février au Parlement. Il souhaite reconnaître ces liens particuliers par la création d'un statut de beaux-parents, et plus largement, des tiers étant domicilié ou proche du foyer.

 

En effet ce texte prévoit la possibilité pour les deux parents d’autoriser en commun un tiers à effectuer des actes importants de l'autorité parentale (santé, éducation, droits fondamentaux). Depuis mardi le 03 Mars, le texte relatif à l'autorité parentale et aux droits des tiers faisait l’objet d’un bras de fer entre Nadine Morano secrétaire d’Etat à la famille et Christine Boutin, ministre du logement et de la ville. Le point sensible du dossier : le statut du beau-parent, valable pour les familles recomposées et homoparentales. C’est donc une première dans la reconnaissance des familles homoparentales.


Les détracteurs de ce projet de loi invoque un problème à partir du moment où l’enfant peut avoir 4 tiers qui en deviennent en parti responsables (beau-père, belle mère, oncle, tante…) et donc une perte de repères. La question qui est posée est aussi celle de la reconnaissance des familles homoparentales, et le débat est relancé en ce qui concerne l’adoption des couples homosexuels.

 

Il faut remettre l’accent sur la réalité actuelle :

 

Aujourd’hui 2 millions d’enfants vivent dans des familles recomposées, 3 millions vivent dans des familles monoparentales et 30 000 grandissent dans des foyers homoparentaux. Il faut donc l’admettre, ce projet de loi tend à s’adapter à la réalité des familles actuelles. Le texte fait débat, mais il n’est pas question de remettre en cause les données des familles traditionnelles. On peut parler de révolution mais ce projet est conçu uniquement dans le but de proposer un outil juridique permettant de faciliter la vie des familles, lorsque les parents ont trouvé un commun accord, mais aussi il ne faut pas l’oublier renforcer l’autorité parentale (par exemple en ce qui concerne la création de passeports pour les mineurs).

 

Alors que les « parents » soient hétéro ou non ce n’est pas la question.

Grâce à ce statut, l’enfant pourra entretenir une relation durable et reconnue avec un tiers avec lequel il aura noué un lien.

Prisca KEMPF

www.jump67.com

Publié dans Débats

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